Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Ignatio & Amarette
27 mai 2012

Cosmopolis, un film désespérément américain…

Début du film : devant un grand bâtiment rappelant une banque ou un immeuble d’affaires, deux hommes en costume, debout, à un mètre de distance environ, échangent des paroles sans se même se jeter un regard. Ils fixent droit devant eux. Enfin, c’est ce qu’on peut penser parce que l’un d’entre eux, on reconnait d’ailleurs l’acteur Robert Pattinson, porte des lunettes de soleil.

mcdo

Voici l’archétype d’un incipit parfait pour beaucoup spectateurs ! En effet, on imagine bien l’américain moyen enfoncé confortablement dans son fauteuil avec sa boîte de popcorn et sa canette de coca. Après ces quelques minutes, ce dernier aura déjà l’impression de regarder un film « great » avec des personnages hors du commun, qui vont bientôt se mettre à vivre des aventures « amazing » pour changer la face du monde. Parfait ! « I love it » !

Bon, je ne vous cacherai pas que je ne partage pas l’avis de ce genre de personne…  En fait, j’ai plutôt trouvé ce film tristement amusant ! Pendant la première scène, j’avais encore un léger espoir. C’est un film américain, certes, me disais-je, mais peut-être différera-t-il des séries de film de superhéros naïfs et tous semblables que j’ai déjà vu.

C’est vrai que j’ai été vite déçue, mais avant, j’ai pu ricaner un peu. En effet, dans la première scène que je me suis efforcée de décrire, le personnage incarné par Robert Pattinson, prénommé Eric Paker, décide d’aller se faire couper les cheveux. Inutile de préciser qu’il n’est pas seulement bien coiffé, il est complètement polissé d’une manière parfaite ! Une coiffeuse a dû passer environ une heure à lui lisser les cheveux bien en arrière, lui faire une raie sur le côté, lui mettre environ 20 cl de gel sur la tête. Mais Eric Paker doit quand même aller chez le coiffeur et il ne veut pas en démordre ! Le responsable de sa sécurité personnelle avec lequel il discute a beau lui expliquer que c’est très dangereux, qu’il y aura des menaces sur sa route, qu’il risque peut-être sa vie, Eric Paker en fait une fixation pendant les trois quarts du film. Permettez-moi de constater que je trouve cette opiniâtreté complètement ridicule ! Bon, ça au moins c’était drôle.

Et comme je ne veux pas vous embêter avec le synopsis entier qui n’est pas fascinant, je ne vais pas trop m’attarder. Enfin bon, entre la femme d’Eric Paker, blonde aux cheveux tellement soyeux que ça parait impossible même au cinéma, froide, frigide surtout d’après ce qu’on comprend, qui ne sait pas du tout sourire (ça rappelle une de ses compagnes dans un autre film d’une qualité équivalente, non ?) et les femmes de 40 ans en moyenne avec lesquelles il a des rapports particuliers dans sa limousine dans laquelle il passe sa vie, on n’est pas au bout de nos peines ! Signalons quelque chose de crucial au passage : je pense qu’Eric Paker ne met pas de préservatif. Quand ces amies et conseillères se relèvent, il ne fait aucun geste. Il n’enlève pas son préservatif. Mais c’est n’importe quoi ! Il couche avec 3 femmes différentes dans le film et il ne se protège pas. Et après les américains refusent de manger du fromage parce qu’il y contient des bactéries dangereuses… « No coment ! », comme on pourrait dire outre-Atlantique.

Bon, il est temps de conclure parce que ce film n’est pas d’un intérêt sans borne ! Le personnage principal fini dans une maison avec un de ses employés qui veut l’assassiner. A un moment, quand j’ai commencé à en avoir sérieusement assez, oh, espoir, Eric Paker met son pistolet dans sa bouche. Enfin ! On va pouvoir en finir ! Mais non, cet idiot se tire dans la main, en plus ça fait mal… Pas malin… Enfin bon, le film s’achève assez vite après cette scène, heureusement. Comment ? Bof, l’important, c’est que j’ai pu quitter la salle et aller boire un bon jus de fruit sur la terrasse d’un café. Ça valait beaucoup mieux !

 

A.

Publicité
Publicité
Commentaires
Ignatio & Amarette
Publicité
Ignatio & Amarette
Archives
Publicité